Le 4 février 1970, une explosion à la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S'ensuit une longue mobilisation des mineurs, syndicats, de la Gauche prolétarienne, intellectuels, artistes, ingénieurs et médecins... Cet épisode méconnu est aussi annonciateur de nouvelles modalités de luttes dont les soulèvements contemporains sont héritiers. Le matin du 4 février 1970, une explosion dans la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S'ensuit une longue mobilisation dont la tenue d'un tribunal populaire à Lens le 10 décembre, sous l'autorité de Jean-Paul Sartre, constitue le point d'orgue. Une multitude d'acteurs prennent part à ce combat : mineurs et syndicalistes, intellectuels et maoïstes de la Gauche prolétarienne... Tels des lanceurs d'alerte, médecins hospitaliers et ingénieurs de l'École des mines, s'appuient sur leur savoir pour dénoncer la condition des mineurs ; un collectif de peintres soutient les familles des victimes en réalisant et vendant des œuvres... Les nombreuses archives présentées dans ces pages, des photos aux affiches, des minutes du procès aux tracts, les voix, les visages, restituent de façon sensible la dramaturgie de l'événement et l'épaisse couche de discours qu'il a généré.
En marge des grandes dates de l'histoire, cet épisode opère ainsi une mutation majeure. La scénographie et les figures bien connues de la longue succession des drames miniers sont bouleversées par de nouvelles modalités d'action, d'inédites prises de parole et un renversement de la violence légitime. Une lutte qui résonne fortement avec certains soulèvements contemporains.
Le 4 février 1970, une explosion à la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S'ensuit une longue mobilisation des mineurs, syndicats, de la Gauche prolétarienne, intellectuels, artistes, ingénieurs et médecins... Cet épisode méconnu est aussi annonciateur de nouvelles modalités de luttes dont les soulèvements contemporains sont héritiers. Le matin du 4 février 1970, une explosion dans la mine de Fouquières-lès-Lens provoque la mort de 16 travailleurs. S'ensuit une longue mobilisation dont la tenue d'un tribunal populaire à Lens le 10 décembre, sous l'autorité de Jean-Paul Sartre, constitue le point d'orgue. Une multitude d'acteurs prennent part à ce combat : mineurs et syndicalistes, intellectuels et maoïstes de la Gauche prolétarienne... Tels des lanceurs d'alerte, médecins hospitaliers et ingénieurs de l'École des mines, s'appuient sur leur savoir pour dénoncer la condition des mineurs ; un collectif de peintres soutient les familles des victimes en réalisant et vendant des œuvres... Les nombreuses archives présentées dans ces pages, des photos aux affiches, des minutes du procès aux tracts, les voix, les visages, restituent de façon sensible la dramaturgie de l'événement et l'épaisse couche de discours qu'il a généré.
En marge des grandes dates de l'histoire, cet épisode opère ainsi une mutation majeure. La scénographie et les figures bien connues de la longue succession des drames miniers sont bouleversées par de nouvelles modalités d'action, d'inédites prises de parole et un renversement de la violence légitime. Une lutte qui résonne fortement avec certains soulèvements contemporains.